Toujours Rien...

Comme dans les romans de Jacques Nemrod, BW mentionne plusieurs fois la structure en cathédrale de son oeuvre. Pour parler des liens entre les livres c'est donc ici!

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LION
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Message par LION »

J'ai exposé en partie dans le topic "Là Haut sur la Montagneuuu" pourquoi je pensais que la solution à l'énigme du Sphinx transmise par Aphrodite était selon moi "RIEN" (ce n'est pas un spoiler, il me semble que beaucoup de fourmis l'ont également mentionné et je n'ai même pas encore lu le SDD). C'est effectivement le premier mot du roman NLD, et il semble répondre directement aux derniers mots du roman précédent, l'Empire des Anges : "de l'autre côtè il y a...."

Je ne fais pas faire ici un doublon avec le topic mentionné ci dessus (dont l'ascension est quand même un peu"longue" pour les jeunes fourmis), mais me concentrer uniquement sur cette réponse possible de RIEN et des trés nombreuses interprétations que ce simple mot pouvait avoir. Je mentionnais aussi que comme dans le jeu Jeopardy, l'important n'était peut-être pas de "découvrir" la réponse, mais la vraie question, car il n'est écrit nulle part que je sache que l'énigme répond à la question "qu'y a-t'il au sommet de la montagne?" ou "qu'est ce qu'un Huit ou un Noeuf?"

En lisant d'autres oeuvres de Werber (les Fourmis, pour l'instant) je retrouve cette notion du "RIEN" apparaitre un peu partout, ce qui me semble confirmer ma théorie (cf topic "C'est écrit.." que le cycle des Dieux et la Trilogie des Fourmis sont des oeuvres extrèmement liées et qu'elles racontent peut-être en filligrane la même histoire.

L'objet de la Quête, ce n'est RIEN..

Je propose donc de répertorier dans ce topic pour essayer d'y voir plus CLAIR toutes les références au "Rien" qu'on retrouve dans les livres de BW, ainsi que nos spéculations d'interprétation.

Exemple de spéculation d'interprétation : Ce n'est pas en haut de la Montagne mais en haut de la Cathédrale (le Grand Oeuvre Werberien) qu'il n'y a RIEN. De fait si l'édifice est bien construit, ce seront ses propres murs qui soutiendront l'ensemble (je suis pas un pro de l'architecture..) et il n'y aura pas besoin de rajouter une "toiture". En extrapolant, le Dieu créateur n'a plus besoin de survoler et surveiller de haut sa Création qui une fois bâtie existe de manière autonome, en laissant aux petit êtres qui l'habitent (allez, on va dire les lecteurs pour ne pas trop partir vers un autre débat) leur libre arbitre pour faire ce qu'ils veulent ou peuvent de la maison jouet qui leur est donnée (et même la démolir si ils sont suicidaires ou maladroits).


Exemples de références à "Rien" dans les oeuvres de Werber =

> Au tout début du SDD, nous avons droit à un article de l'ESRA sur le concept Boudhiste du (de la?) SAMADHI, état d'être fermement fixé à soi-même, de concentration complète sur l'action présente, qui permet de devenir MAITRE de son âme, dans lequel les expériences des sens ne signifient RIEN, e, déconnection totale du monde matériel et de ses conditionnements, avec l'Eveil comme seule motivation.
(je précise par honneteté que les majuscules sont un ajout de ma part)
Il est dit que l'on ""peut y parvenir en 3 Etapes :
1- Samadhi sans image...
2- Samadhi sans direction...
3- Samadhi de la VACUITE : expérience où l'on voit tout pareil, ni bien ni mal, ni agréable ni déplaisant, ni passé ni futur, ni proche ni lointain, tout est EGAL, similaire..""


> Dans les Fourmis, il est mentionné si je me rappelle bien (j'ai pas vraiment pris de notes sur le coup) que RIEN est la réalisation que notre monde n'est qu'une image. Le prof. Dutheil explique qu'il existe un UNIVERS SYMETRIQUE (C'est écrit..?) où toutes les vitesses sont toujours supérieures à la lumière, où il n' y a pas de notion de temps et il n'est pas possible de distinguer passé/présent/futur, notre monde n'en étant que le REFLET. Il n'y a pas de Causalité dans cet univers superlumineux (L' Effet "Papillon des Etoiles" serait un leurre ou une réflection au sens propre?) : c'est nos cerveaux qui filtrent et permettent de fixer les éléments..

> Dans Les Fourmis, pendant la séance d'entrainement au combat, il est précisé pourquoi ""Il faut accepter la VICTOIRE et RIEN ne résiste..""

> Dans Les Fourmis, l'expédition exploratrice des 28 fourmis (dont la sexuée 327eme sera la seule survivante) se met en formation "serpent grosse tête" (une technique digne du Thanathonaute Freddi Meyer) et répète continuellement "RIEN devant.." (ça m'a rappelé un certain "Jusqu'ici tout va bien..") avant de se faire mystérieusement anéantir par "l'arme secrète" (la "main" de l'homme-dieu, je suppose.. encore et toujours cette image de l'énigme des allumettes qui nous invite à penser à un autre PLAN).

> Dans Les Fourmis, un extrait de l'ESRA encore plus explicite (?) =
"" RIEN = Qu'y a-t'il de plus jouissif que de s'arrêter de penser? Etre le VIDE. Retour aux origines suprèmes. N'être même plus quelqu'un qui ne pense à RIEN. Etre RIEN. Voilà une noble ambition""


Alors, qui veut continuer à spéculer avec moi sur tout et surtout RIEN?
Car, je le précise, ce ne sont là que des SPECULATIONS de Rien du Tout, je ne tiens pas à refaire le coup de la plus grande imposture historique de tous les temps.. ;-)

Rien à voir (quoique..), une image saugrenue me vient à l'esprit : et si l'humanité avait en fait évolué à partir des célèbres 3 singes qui n'ont RIEN vu, RIEN entendu et RIEN dit?

***Ajout :***





Juste un petit mot au passage pour signaler qu'en faisant une petite recherche pour comparer les oeuvres de Jules Verne et Bernard Werber (trés intéressant, et pas seulement pour "L'Ile Mystérieuse" dont la citation par Michael Pinson dans NLD semble créer un malaise pour les autres élèves dieux..), un petit sentier détourné m'a amené au concept de "POINT NEMO".. Et si le RIEN (Nemo, c'est "Personne", le point Nemo c'est peut-être Rien?) de l'énigme pouvait être interprété comme un Pôle d'Inaccessibilité avec un sens plus large? J'invite une fourmi à éventuellement exposer ici ce que cela pourrait être, sinon je reviendrai peut-être le faire moi même plus tard.
melchizédec
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Message par melchizédec »

Cher LION,

Je me souviens d'une allégorie du moyen âge qui pourrait-t'être utile:

La gravure représente un pèlerin face à un croisement, sur la gauche un chemin tortueux qui se perd dans les marécages elle porte un panneau sur lequel est écrit MAL (ou Vice selon), sur la droite un chemin qui traverse une forêt obscure et se perd dans les montagnes, elle porte le nom de BIEN (ou Vertue selon) en face de lui un Voie qui monte vers le ciel sur laquelle est marquée:
................................RIEN
................................RIEN
................................RIEN
...............................RIEN
...............................RIEN

Tiens, j'ai trouvé ce joli caillou, à toi de voir s'il te servira.

Affectueusement ERIC
"Les cimetières sont pleins de gens qui se croyaient indispensables et intéressants" Henry P.
LION
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Message par LION »

Un bien beau caillou en effet. A première vue, je dirai que l'on peut interpréter cela de 2 façons au moins. Avec une vue dualiste on pourrait dire qu'il n'y a effectivement RIEN entre le Bien et le Mal dés lors qu'on a perdu l'innocence du Jardin d'Eden en goûtant au fruit de la connaissance défendue, et que nous n'avons en fait le choix qu'entre 2 destinations. Mais on pourrait je suppose aussi penser que pour atteindre le Divin, il faut transcender ces deux notions et ne pas juger en termes manichéens "tortueux". C'est bien Nietzche qui avait écrit "Par delà le Bien et le Mal" ? Mais j'ai toujours été un gros nul en philo, préférant souvent toujours malheureusement la "voie de la facilité", alors je suis surement tombé "dans le panneau" cette fois encore.. Tu veux en dire plus ou il me faut essayer de trouver un monocle de joaillier? :???:
melchizédec
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Message par melchizédec »

Disons simplement que la voie qui va vers le haut (évolution) passe par le dépouillement. Non pas matériel mais bien intérieur, comme on enlève les épaisseurs d'un oignon pour arriver au coeur ou à Rien... Cette voie du travail intérieur est celle enseignée dans toutes les traditions... De moins en moins de soi-même, jusqu'à RIEN...plus d'égo.

Au passage, un petit caillou: le Grand oeuvre est une allégorie de cela. Par exemple, l'oeuvre au noir symbolise le travail dans l'obscurité où l'homme persévère malgré les ténèbres, dans la difficulté, alors qu'il ne reçoit aucune lumière...

Voili, voilou tout ce que je peux en dire...à toi de tailler le reste pour arriver au diamant.

Bien à toi ERIC
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LION
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Message par LION »

Merci de ce petit "éclairage". Je remarque au passage que tu as 'l'OEIL' même à des heures tardives de la soirée. Moi généralement à cette heure là je ne pense pluds à RIEN... :wink:
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