"Question d'actu" sur LCI - salon du livre de Pari

Vous savez quand B. Werber sera dans votre municipalité ? Vous l'avez aperçu à la télévision ? Faites nous part de vos découvertes !

Modérateurs : Modos, Admin, Modos Werberiens

Répondre
Schopen
Nymphe des bois
Messages : 66
Enregistré le : mar. juil. 19, 2005 4:38 pm
Localisation : Plomeur

"Question d'actu" sur LCI - salon du livre de Pari

Message par Schopen »

Compte-rendu de l’émission « question d’Actu » sur LCI consacré au salon du livre de Paris avec comme question : « Qui lit quoi ? »6ème salon du livre, Porte de Versailles.

De plus en plus de livres publiés en France.

Le marché du livre connaît une stagnation depuis 5 ans. 2millions ½ de français ont écrit un livre non publié et rêvent d’être écrivain.

« Les fourmis » en lecture de poche pour les écoles (pour les 4ème-5ème).

BW : Les profs ont compris qu’ils doivent faire lire de la littérature moderne et rapide plutôt que des grands textes plus lourds et plus anciens.

Le journaliste Jean-François Rabilloud : Classés dans la littérature « jeunesse » ?

BW : En fait, il y a une volonté de toucher à l’univers, les jeunes. Je fais des phrases courtes et évite d’utiliser du vocabulaire qui vont obliger le lecteur à aller chercher dans le dico.

Il est une comparaison avec les sushis : pas de sauce, juste le produit pur. L’histoire dans sa pureté et les idées.

Un autre invité, Raphaël Sorin, éditeur chez Fayard (éditeur notmamment de Houelbecq), dit que ce que vient de dire BW est exactement ce que dit Stephen King.

BW : La simplicité demande énormément de travail.

L’un des invité dit que le secteur du livre se développe, le ministère de l’Education National veut même que les enfants lisent 6 à 8 livres par an.

BW : Si les gens lisent moins, c’est de la faute des auteurs. Il faut donner envie au lecteur de tourner les pages. C’est le travail de l’écrivain (artisan). Les auteurs sont en concurrence avec le cinéma.

Rabilloud : « Cinéma », c’est un mot que vous découvrez ?

Sourire de Werber légèrement destabilisé.

Il parle de son premier film et il s’aperçoit que ne serait-ce que de mettre des figurants dans un plan, cela demande beaucoup de travail contrairement à l’écrivain qui créé de l’imaginaire en permanence dans un livre. Et c’est ça qu’il faut réveiller chez le lecteur.

Meilleurs vente chez Hachette en 2005 = Davinci Code + Anges et Démons + Harry Potter. Ces livres correspondent à des ventes atypiques. Sinon, les autres meilleures ventes sont Houellbecq et le prix Goncourt.

Selon le directeur de la rédaction « lire », il y a parfois des surprises. Certains fonctionnent grâce au bouche à oreille.

SDD = 320 000 exemplaires vendus.

Sondage : Pour quelles raisons lisez-vous des livres ?

Par plaisir : 71%
Pour apprendre : 45%
Passer le temps : 27%
Obligation prof. : 13%
Je ne lis pas : 6%

Selon Sorin, ce sondage est ridicule car un lecteur peut lire pour le plaisir ou pour apprendre. Pourquoi ne pas faire des sous-catégories de ceux qui lisent dans le métro, le train… Il serait ridicule de créer de la lecture pour telle type de situation.

Rabilloud ironise avec cette question : Faudrait-il créer la littérature pour les embouteillages ?

F. Busnel (je crois que c’est le directeur de « lire » : Il faut créer une nation de lecteurs. C’est une enjeu capital. Sinon il n’y aura plus de livres dans 25 ans.

BW ( revenant sur les 71%) : Ce qui est intéressant dans ce sondage, c’est la notion de plaisir. Car la fonction de lire, c’est de se détendre. Ils doivent sortir du métro, de leur monde fermé, c’est une évasion, un monde de liberté. Et on oubli le plaisir du lecteur pour penser à un plaisir d’esthète. Le livre a une fonction social. S’ils lisent, c’est pour se sentir bien. C’est un plaisir d’arriver au bout d’une page pour se dire, il va se passer quoi.

Le journaliste l’interroge sur les courriers de ses lecteurs.

Rabilloud : Qu’est-ce qu’ils vous disent ? Qu’ils vous aiment ?

Rire dans le studio.

Dans le courrier normal, ils le vouvoient. Par e-mail, ils le tutoient. Outre les messages élogieux, il reçoit des lettres dans lesquels certains lecteurs relèvent quelques erreurs et incohérences. Il en tient compte pour les rééditions grâce à son site (amis explos, si vous avez remarqué des erreurs dans l’ESRA, n’hésitez pas). Il a créé un dialogue avec les lecteurs. Certains lui donnent des énigmes ce qui lui permettent d’enrichir ses livres et ils les remercient à la fin des livres. (Là, j’ai pensé très fort à moi. Je lui ai envoyé par mail mon message codé qui ne peut être trouvé que grâce à une musique classique. Si ça se trouve, dans l’un de ces romans, j’aurais mon nom dans les remerciements…)

Sondage : « Qu’est-ce qui vous influence le plus dans le choix d’un livre ? »

Amis : 34%
Auteur : 32%
Presse : 24%
Télévision : 14%
Radio : 12%
Libraires : 11%
Grandes surfaces : 10%
Prix littéraires : 6%
Internet : 3%
Rien en particulier : 11%
Nsp : 2%

L’influence des libraires a diminué.

Les profs ont un rôle déterminant. Il faut apprendre très jeune à lire par plaisir.

Le Bouche-à-oreille est plus important dans la littérature que dans le cinéma.

Pour le PDG d’Hachette, l’influence des amis et de la famille sont des phénomènes d’amplification. Il faut rendre au libraire leur travail. Ils essayent de faire découvrir d’autres livres plus difficiles et qui n’auraient pas de carrière. C’est un facteur d’équilibre.

Citation de Rabilloud d’Antoine Gallimard = « il est difficile de maintenir pendant plus d’un mois un livre qui ne marche pas ».

Le livre français le plus traduit dans le monde : Le Petit Prince de Saint-Exupéry. Au départ, c’était une commande de l’éditeur. A force de dessiner ce petit personnage, son éditeur lui aurait dit : « raconte son histoire ». Et c’est comme ça qu’est né « le petit prince ».

Selon le PDG d’Hachette : Gallimard a un fond exceptionnel.

Pour faire comprendre le fonctionnement des fonds des éditeurs, Rabilloud prend l’exemple de Werber. Si Werber quitte Albin Michel, ses œuvres précédentes resteront éditées chez Albin Michel.

BW : C’est normal étant donné qu’Albin Michel m’a découvert. J’ai mis 6 ans avant de trouver un éditeur.

Il répète son histoire en disant qu’il a envoyé 3 fois son manuscrit chez Albin Michel.

Rabillou : 6000 à 7000 manuscrit par an sont envoyés chez Gallimard.

Il revient sur les raisons de l’hésitaiton d’Albin Michel d’éditer ses fourmis. Werber fait comprendre que de publier un livre sur des fourmis, c’est assez difficile. Ses collègues du Nouvel Observateur lui ont dit : « arrête avec tes fourmis, écrit plutôt un livre d’amour ou politique ». Albin Michel croyait que cela serait comme les oiseaux d’Hitchcok à cause du suspense ou le seigneur des anneaux.

Jean-François Rabilloud : Comment qualifié la littérature de Werber ? Polar métaphysique ?

Le directeur de « Lire » : Werber fait ce que Jules Verne faisait. Il prend les problèmes scientifiques et politiques, il tire sur la corde et voit où ça nous mène en imaginant des scénarios possibles. A partir de là, il échafaude des histoires. Si les journalistes et les scientifiques faisaient correctement leur travail, ils feraient comme les américains. Des astrophysiciens américains travaillent sur « Star Wars ». Ils gagnent 25 ans car à partir de l’imaginaire d’un romancier, ils se demandent si telle idée est possible ou non et ce qu’ils risquent à aller au bout des choses.

Beaucoup de livres autobiographique ?

Selon l’éditeur de Fayard : La plupart des livres sont fait par des écrivains qui copient les romans à succès. (Sous-Houelbecq, sous-Werber, etc).

Sur les critères de publication ?

Les éditeurs voyent au bout de 5-6 pages s’ils lisent un écrivain.

L’éditeur de chez Fayard a lu un manuscrit de Werber. Il n’était pas au point à l’époque. Il voulait publier un livre qui comportait 3 intrigues. L’éditeur lui a dit de n’en garder qu’une sinon les lecteurs ne suivraient pas. Il voulait faire une structure nouvelle,.

L’émission se termine avec un coup de cœur de l’éditeur de chez Fayard pour un livre sur Léopold Sédar Senghor.

Voilà ! J’ai fait de mon mieux. 
Répondre