Trop de médicaments psychotropes

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eragon06
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Trop de médicaments psychotropes

Message par eragon06 »

Vous avez sûrement entendu parlé de cette pétition, lancer par le magazine psychologie, que je trouve de bon sens, afin de faire réduire la consommation de médicaments psychotropes, pour lesquels la France mériterait une jolie huitième médaille d'or.
La France est en effet le pays qui en consomme le plus au monde, la société française est assez anxiogène et stressante, de plus en plus, mais c'est aussi dû aux praticiens, beaucoup de psychotropes, près de 80%, étant prescrit par des médecins généralistes, peu formé à la psychologie, et à l'utilisation et à la prescription de tels médicaments, leur mode et champ d'action, en fonction de la pathologie mentale, car il existe différentes sortes d'antidépresseurs, et ils prescrivent un peu ça comme un traitement d'appoint, ce qui est très dangereux, les anxiolytique pouvant entraîner une dépendance et les antidépresseur ne fonctionnant que 3 semaines généralement après la premières prise.
De plus le diagnostic d'une dépression est souvent confondues avec celui d'une simple déprime ou coup de blues.
Des centaines de milliers de personnes dans un moment difficile de leur vie se voient ainsi prescrire des AD alors qu'ils ne souffrent d'aucun troubles psychiatriques, et ne bénéficient pas de consultation régulières et ainsi manque de suivi.
Il y'a une surmédication du mal être, pour une efficacité de plus remise en cause.
Le nombre élevé de prescription n'empêche pourtant pas la France d'être uns des pays ou la dépression touche le plus de gens et à fort taux de suicides, il s'avère en plus que beaucoup, la majorité des suicidés et suicidaires sont grands consommateur de soins, de consultation et de médicaments psychotropes. Ceux ci comme dit plus haut n'agissent pas tout de suite et peuvent parfois un peu accroitre les idées noires.
Les psychiatres français eux aussi ont une vision encore trop centré sur la biologie, ce sont pourtant des médicaments loin d'être anodins, lourd en effet secondaires, sur le sommeil, l'alimentation, la forme, la peau également, la sexualité et les pensées et l'humeur et la concentration et la mémoire. Même que sont souvent prescrit des médicaments pour contrer ces effets secondaires.
Certains sont vraiment mal tolérés, ou peu adaptés à leur pathologie, et il faut ainsi en changer 3 ou 4 fois, ne sont pas toujours efficace, et sont un médicament de longue durée.
Il faut aussi toujours les associer à une psychothérapie, évitez la psychanalyse, en plus pour une dépression c'est totalement inefficace.
Les anxiolytique quant à eux ont ce problème d'accoutumance, les gens en prennent un en cas de stress, par habitude, et on peut y devenir accro, et en manque on devient encore plus anxieux.
Il faudrait généraliser plus d'autres technique thérapeutiques, tels que les électrochocs, qui ne sont pas un traitement inhumain, la luminothérapie, l'exercice physique, l'alimentation, la tenue d'un journal de bord, suivre une psychothérapie, faire des activités de groupes et social, l'humour également, étant une bonne technique anti stress et antidéprime, des techniques de gestion de stress et de relaxation, le choix est large, les contacts sociaux aussi, le soutien familial, affectif et amical est très important, et pensez à vous aussi, faites vous plaisir.
Ils ne sont à utilisés que en cas de dépressions vraiment sévères, ou ils sont utiles oui, et efficaces, unes des meilleures solutions pour, pour les fan de plantes vous avez le millepertuis mais attention cela à aussi quelques effets secondaires.
De tous ceux qui n’ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent.
L'Amour, c'est comme la grippe, on l'attrape dans la rue, on s'en soigne au lit.
Ton futur dépend de tes rêves. Ne perds pas de temps, va te coucher.
Certains hommes aiment tellement leur femme que, pour ne pas l'user ils se servent de celle des autres.
douze
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Message par douze »

Tout à fait d'accord avec toi!!!

Je suis ambulancier et connait donc un peu le milieu de la psychatrie !!!
Un médecin traitant peut prescrire antidépresseurs , antianxiolitiques à une personne qui a une déprime passagère...Alors que cette personne n a besoin que d'une chose , c'est d avoir une oreille attentive , que quelqu 'un l'écoute...Résultat un soir elle prend tous ces cachets d'un coup et appelle le 15...S en suit en général un bon lavage d'estomac , et un séjour en hopital psychatrique avec un traitement encore plus fort ; bref quand on a mis le doigt dans l'engrenage , ce n 'est pas tout le temps facile de s 'en sortir...

Il est vrai aussi que les traitements médicamenteux sont moins onéreux que plus de personnels soignants ( qui eux font ce qu ils peuvent ) mais 1 infirmière et deux aide soignants pour une unité psychatrique qui contient desfois jusqu'à 30 patients ca n 'est vraiment pas assez !!!
eragon06
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Message par eragon06 »

Merci de faire partager ton expérience et ton interressant témoignage douze, en Grande Bretagne il semble que le nombre élevé de ligne d'écoute et d'aide, et leur efficacité, aient favorisé un déclin du suicide, ici il y'en à pas tellement, et pas avec des gens toujours qualifié, comme SOS amitié, je n'aime pas trop leur politique d'écoute non directive et trop anonyme.
De plus les urgentistes, médecins ou infirmiers ne sont pas vraiment formés à l'écoute, les soins physique sont bien assurés ok, mais pas les soins psychologique, il y'a parfois même du jugement envers les suicidaires, considéré comme de faux malades et des gèneurs, aidant à surcharger les services d'urgences, qui prennent la place d'autre :roll: des accidentés par exemple.
On ne s'interresse pas aux causes de leur actes, à ce qui les à poussés à faire ça et comment ils l'ont vécu.
Les dépressions sont trop facilement diagnostiqué aussi et mal.
La psychiatrie française est encore beaucoup trop hospitalocentriste et trop centré sur les traitements, et pas assez sur des psychothérapies, trop encore sur la psychanalyse.
C'est sûr le recours au médicament arrange tout le monde.
Il y'a une médicalisation de la souffrance, qui est pourtant un état normal, on ne peut pas être heureux et joyeux à tous les moment de notre vie.
De plus le souci c'est aussi le manque de formations à la psychologie des médecins généralistes, il faudrait mieux les former à l'utilisation de ce type de médicaments qui doit surtout pas être prescrit et pris à la légére.
Et non ce n'est pas assez, c'est très bas, et oui ça doit être vraiment usant physiquement et surtout psychologiquement de travailler dans ce genre de services, il faut aussi déjà être à l'écoute, à long terme ça couterait moins cher plus de personnel soignant que de médocs.
Et le délai d'attente de l'action du médicament est long, il peut se passer beaucoup de choses en 3 semaines, et puis tu risque de te faire jeté par le patient si tu lui dis d'aller voir un psy, car il reste encore beaucoup trop d'idées reçu, et dur dur de savoir à quel praticien le confier.
Aussi un autre gros souci c'est que beaucoup de gens sous traitement consomme de l'alcool en même temps, l'alcool étant un dépressif et interragissant très mal avec les médicaments.
la pétition est la sinon http://www.psychologies.com/cfml/petition/index.cfm
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Message par douze »

Petite rectification Eragon , il y a (du moins au CHU de Poitiers) un service d'urgences psychatriques au sein même du service des urgences , cependant le problème reste le même car en cas de tentative de suicide médicamenteuse ou autre , il faut d'abord stabiliser l'état du patient aux urgences générales...

Les soins psychologiques seront donc assurés si une personne en pleine dépression vient de son plein gré...ce qu on voit assez rarement en général , car comme tu le dis il y a encore beaucoup d' a priori sur les psys ( qui oserait se déplacer aux urgences pour dire qu 'il est malheureux en même temps) ...Le risque étant que le patient reparte avec son ordonnance d antidépresseurs etc...

Mais c'est vrai que la dépression est une maladie trés vicieuse et difficile à diagnostiquer , ca peut commencer par un coup de pompe , le moral bas comme n importe qui et continuait trés longtemps comme ça , jusqu'à se couper des amis, de sa famille sans qu 'on s en rende forcément compte... Dans notre société , tout doit aller trés vite , on a pas le moral lundi mais mardi on doit être opérationnel , que ca soit au niveau social ou professionnel ; et le plus rapide pour se remettre ce sont les médicamments , on prend des vitamines , du guronzan , du café quand le corps est fatigué c'est devenu un automatisme , ca parait donc logique que quand l 'esprit ne va pas non plus qu on prenne des antidépresseurs...sauf que ces médoc ne font qu oublier ses problèmes et ne les résolvent pas...Pour ca il faut faire tout un travail sur soi , ce qui prend beaucoup plus de temps !!!
yanidimani
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Message par yanidimani »

Merci à vous, car aujourd'hui je comprends beaucoup mieux les changements d'humeur d'une proche voisine qui parfois hurle seule dans la rue, rigole seule ou devient très agressive avec le voisinage. Elle a changer très rapidement. En juin elle était tout ce qu'il y a de plus normale. Elle a fait une crise de nerf un jour et s'en est suivi un séjour en centre psychiatrique. Depuis ce n'est plus du tout la même.
En tout cas merci pour ce sujet
L'intelligence est à la vérité ce que le polygone, dont ses angles sont multipliés à l'infini, est au cercle

Un bon schizophrène est un schizo qui sait qu'il est schizo. A ce moment là ce n'est n'est plus une maladie, mais un avantage...

Même la personne la plus intelligente voit cette dernière dépérir quand l'amour s'insinue en cognition
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