[galerie] textes en vrac

103e s'est émerveillée du côté artistique de l'Homme. Qu'en est-il du vôtre ? Faites partager vos oeuvres, écrites, visuelles ou auditives. <br /><font color="red">/!\Attention !/!\</font> Veillez à ne poster que vos propres créations. Lire le topic sur les droits d'auteur avant tout.

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Le Camé Jongleur
Ouvrière baroudeuse
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[galerie] textes en vrac

Message par Le Camé Jongleur »

Histoire de dormir


Une vieille. Avec un chapeau noir, pointu et recourbé. Un nez cassé. Elle a les yeux vides. Les dents jaunes. Les moustaches pointues. Elle a le menton qui claque. C’est elle qui attire toutes les mouches du village. Mon sommeil s’envole vers elle, alors je tente en vain de le rattraper. Je ne peux pas me rapprocher d’elle. L’odeur, peut être ; je me cogne sur la barrière invisible, je n’arriverais pas a aller récupérer mon sommeil auprès de la vieille. Alors j’avance en vain contre ce mur invisible. Ca commence à m’épuiser. Moralement, je veux dire. Elle me vole mes rêves. Elle absorbe tout. D’ailleurs, je crois qu’elle mange des mouches. Ca doit être ca, parce qu’il lui pousse des ailes de mouche. Et elle continue d’absorber mes rêves. Je crois qu’elle absorbe aussi mes pensées. La pauvre. Ca ne devrait pas tarder. D’ailleurs, la voici qui commence. Elle marmonne des trucs tout bas. Elle commence à faire des gestes étranges. Elle se recroqueville sur elle-même. Elle passe ses mains autour de sa tète, dans un mouvement lent et désordonné. Elle hausse la voix. Elle crie maintenant. Un râle de douleur, de peur et de surprise. Un cri qui fait peur. Et je continue de buter contre le mur invisible. Son cri n’en finit pas. La vie autour a cessé d’exister.il ne reste que le chapeau, la vieille, le mur invisible, et moi, de moins en moins. Elle m’absorbe. Elle en meurt. Et elle se fait de plus en plus petite, et sa tète est de plus en plus lourde, elle se bat pour la maintenir droite, et le chapeau dessus. Mais le poids de celui ci ne cesse d’augmenter. Il glisse, lentement. Très lentement. Mais déjà trop vite. Et la vieille, dois je dire la sorcière ? N’y peut rien. Il tombe à une allure démesurément lente. Toutes les tentatives de la sorcière le ralentissent, mais il ne peut s’arrêter. Il tombe, recouvre maintenant ses yeux. L’expression terrifiée de son regard m’échappe maintenant. Mais les sursauts de la vieille me suffisent amplement à comprendre. Le nez disparait. Sa bouche est maintenant grande ouverte.et le chapeau ne tarde pas a la recouvrir aussi. La sorcière n’est plus qu’un tas par terre, avec un chapeau à la place du visage. Elle disparait peu à peu totalement sous celui ci. Et la barrière est toujours la. Je retourne dans mon lit, attendre un sommeil qui ne viendra pas.
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voila, un petit texte bizaroïde, il y en a beaucoup d'autres, mais je ne veux pas rendre la chose illisible...

***Ajout :***

bon, je vais faire un double post, c'est pour ne pas trop encombrer la lecture...

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La nuit


La nuit


Elle tombe dans une noirceur profonde.
Elle est si longue qu’elle encercle le monde.
du premier au dernier wagon,
des gens traînent comme des vagabonds.
Ils errent, plutôt, marchent, s’en vont.
Un nuage cache la lune, le sifflet crache et fume
Douce odeur de rosée que l’on hume.
Les roues tournent, le train avance,
mais qu’il est lent pour le conscient
qu’ils sont lents les gestes de sa danse…
mais ses amants sont confiants.
Elle est douce, froide et normale,
pour eux, elle est devenue banale.
La gare de moins en moins loin,
Il faut se préparer a quitter le train.
a la rosée succède le rougeoyant,
Ce ciel si beau dont rêvent tous les amants
Le train est arrivé, le voyage peut commencer
Son périple dans l’espace, le terre dans sa traînée,
Le chemin de fer maintenant chemin de mer,
Le courrant des marées et ce goût amer
D’une présence cachée dans l’univers,
C’est l’heure de te lever, redescend sur terre.


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vous aurez droit a quelques explications, c'et vrai que je suis pas toujours (comprehensible ?) clair...

***Ajout :***

et puis, vu que les double post finissent en ajout, je ne me gène pas ;)

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cauchemars d’une autre vie.


ces derniers temps mes nuits
Deviennent cauchemars d’une autre vie.
Trahi chaque nuit par mes rêves,
Mon besoin vital d’une trêve.

Je veut m’en aller loin d’ici,
Et jongler toutes les nuits.
Etre plus loin a chaque heure,
Et ne plus être le camé jongleur.

Mais tes chants envoûtants
De sirènes bienveillantes
Me retiennent maintenant
Dans cette vie démente.

Et leurs cris, toujours les mêmes,
Soi disant attentifs de mes parents
A mon tombeau me mènent
Car la loi me rends dépendant.

Et mes rêves par fragments
Me révèlent des moments
D’une vie différente,
Peut être moins évidente,
Mais une vie qui est la mienne…
Que l’on me laisse gérer,
quitte a me laisser crever,
mais une vie qui est la mienne.

Alors je tente de survivre
Quand c’est la mort elle même me retiens.
Mais que faire quand même ivre,
Ce cauchemar me reviens…

Et ou est le bonheur
Qui empêchera le camé jongleur
De continuer de tomber
Et de devenir le jongleur camé…

Et même si tu entends mes appels,
Issus de ma non-vie virtuelle,
Tu ne pourras rien faire que tenter en vain
De m’arracher de cette spirale sans fin…

***Ajout :***

A*******

Refrain :
Un jour, tu ne la connais pas, et puis le lendemain…
Tu embrasse l’inconnu.
Et puis, un beau jour tu la vois, c’est pour toi qu’elle est nue,
(Et) puis comme pour tout, il y a une fin…

Le jour ou on s’est rencontré, c’était surtout par hasard
C’était la nuit chez un ami il était plutôt tard…
Et puis qui sait ce qu’elle voyais en le regardant…
Ce jour la, ais je été gagnant ou perdant ?

Le lendemain je ne me souvenais pu son nom,
Elle connaissait le mien,
Mais Je me rappelais la soirée
Elle l’avait oubliée

Je me souvenais par contre,
de ce q’elle m’avait fait goûter
ses lèvres, et puis ce cachet
qui ont déréglé ma montre…

Refrain :
Un jour, tu ne la connais pas, et puis le lendemain…
Tu embrasse l’inconnu.
Et puis, un beau jour tu la vois, c’est pour toi qu’elle est nue,
Et puis comme pour tout, il y a une fin…

j’ai appris a la connaître, a l’apprécier…
j’ai appris a reconnaître, quand elle était droguée…
et j’ai connu la peur au fil des jours, au fil des mois
peur que de notre couple, il ne reste que moi.

Puis j’ai appri a l’aimer,
Et j’ai commencer a me souler.
Et j’ai voulu savoir,
Et j’ai continué de boire.

Et j’ai voulu crier,
Hurler au monde ce que je savais,
Exploser de vériter sue toute la terre.
Mais je devais me taire…

Refrain :
Un jour, tu ne la connais pas, et puis le lendemain…
Tu embrasse l’inconnu.
Et puis, un beau jour tu la vois, c’est pour toi qu’elle est nue,
Et puis comme pour tout, il y a une fin…

J’ai aimé son c½ur, sa drogue, son corps
Je l’ai aimé elle, toujours, encore…
J’ai aimé ma chute, j’ai aimer nous relever.
Mais le matin, j’ai encore du mal a me lever.
Et je la vois de haut, qui a trébuché…
Tant pis pour elle, je ne peux plus la sauver.
Elle finira peut-etre brûlée sur un bûcher,
Et je m’en voudrais de ne pas l’avoir sauvée.

J’aurais aimé en dire plus, mais c’est la fin…
J’aurais aimé t’aimer encore, mais c’est la fin…
J’aurais voulu ton corps mais c’est la fin…
Encore une fois, je vais le faire pour toi…
Je me dis adieu de ta part…

Refrain :
Un jour, tu ne la connais pas, et puis le lendemain…
Tu embrasse l’inconnu.
Et puis, un beau jour tu la vois, c’est pour toi qu’elle est nue,
Et puis comme pour tout, il y a une fin…
Mais comme pour tout, il y a une fin…
Pour tout, il y a une fin…
Il y a une fin…
Fin.

***Ajout :***

Le monde et son reflet

Le monde et son reflet, confrontation d’un jour
Miroir révélateur de tout ce qui m’entoure
L’inverse de ce qu’on avait voulu me faire croire,
Ce qu’aujourd’hui mes yeux me permettent de voir.

Bonheur et malheur en moi s’expriment en c½ur : «
- Viens vers moi, ne laisse pas ton visage se griser
- honte a toi, si tu laisse mes larmes se briser »
paroles de fantômes, qui la nuit me font peur.

Le monde et son reflet, j’ai passé le miroir
Le faux est devenu vrai, l’abstrait est concret
La lueur du jour est devenue nuit noire.

Son monde et mon reflet, j’ai cassé le miroir
Sur les bris de verre coulent les larmes de sang,
mais le chemin n’et plus, que des larmes d’absent.

Son ombre et mon secret, j’ai fini par savoir
Jamais vous ne verrez, j’ai fermé le passage
Jamais vous ne regarderez, ne contemplerez
S’envoler au ciel cette pluie de perles rouges.

***Ajout :***

Elle


Une amante qui t’embrume l’esprit
Une de plus que tu ne lâcheras pas sans peine
Une fleur, voire toute la plante qu’a peine
Cueillie a embaumé tes lèvres d’un gout qui t’a surpris

Alors tu as ressayé.

Elle, si belle que la tète t’en tourne
Elle, si... que ta couette s’en retourne
Elle, piquante au point que tu l’embrasse
Encore et encore, sans que tu t’en lasse

Elle, et ses belles paroles que tu croyais
Elle, et tes belles pensées qui voyageaient
Elle, dans laquelle tu aimes nager
Elle, si profonde que tu ne peux que t’y noyer

Elle, tellement... voyez

Elle qui t’embarque sans crier gare,
Qui dirige jusqu’a tes coups de barre
Elle qui te consumera jusqu’au bout
t’enragera jusqu’au sang qui bout
Elle qui te fauchera jusqu’a la dernière pièce,
Mensonge de l’allégresse
Elle, éternelle, quelle belle
Tromperie
Elle, tu chancelle, tu appelle, quelle belle
Saloperie
Elle que tu ne verras que trop tard
Elle qui se cache derrière le toncar

Elle, et te voila... rayé

Rayé de ce monde codifié
Rayonne au monde de la brume
Tu te lève dans un monde sans fleuve ni lune
Tu te couche dans un monde sans flamme ni âme.

Et te voila... oublié

Tu te réveilleras un jour
Et ce sera aux portes
Non pas de la vie ou de l’avenir
Mais d’un gouffre sans fond ni forme.

Comme je tombe, comme, je t’aime,
Comme tu es sombre, comme je te hais

Comme, je te laisse,
Comme, je te reprendrais...

...comme tu sais

***Ajout :***

Bouquet de prose

Une fleur de printemps
Traverse la voix de mon chant,
Une petite fleur toute sans peur
Que je cueille, que je danse
Mais je vois qu’elle se meurt
Je la jette je la lance.
Alors cherchant cherchant cherchant
Finalement, je me retourne et puis je vois
Enfin ce que je cherche, parfait, pour toi
Parfait pour mon c½ur, pour te montrer sa voix
Quelque chose de somptueux
Un bouquet hors du temps
Eternel et vivant
Un truc très beau très grand
Avec du rouge du vert du bleu
Et aussi un petit peu de blanc
Plein de fleurs, plein de couleurs
Plein de formes, plein de sortes
Un bouquet hors des lieux
Un bouquet digne d’un dieu
Un bouquet que je chante que je hurle
Un bouquet que je danse
Mais que je brule…
Car dans toute sa magie on y trouve un défaut
Il est parfait, mais ce n’est pas celui qu’il te faut
Car j’ai beau l’avoir écrit, je le brule il le faut
Je ne suis pas celui qu’il te faut
Je te laisse donc sur cette note un peu foirée
Sur ce bouquet un peu fané
Parce que c’est plus facile d’abandonner ses sentiments
De les vieillir prématurément


***Ajout :***

Dans son nuage


Dans son nuage, cette goute noire
N’en voyais pas d’autre tout autour.
Cette vision l’entrainait dans son désespoir :
Elle ne voyait les autres que comme des vautours.
Il y en avait des verts, des roses, des bleus
Et chacun vivait comme il peut…
Chacun voyais le monde de sa couleur
Ils vivaient ainsi et un jour descendirent en pleurs…

Quand a ceux la qui vivent dans le froid
Ils ont aussi des couleurs mais plus pales…
De la ou ils sont, ils se trouvent rois…
Mais le soleil bientôt les descendra
Dans le ruisseau du val…

Et eux qui longtemps sous terre se sont cachés
Ont pris une teinte marronnée…
Aujourd’hui ils ne sont plus fâchés…
Ils vont tenter de remonter…

Et toutes ces goutes toujours
En tempête, en geysers ou en torrents
Se rencontrent nuit comme jour
Se cognent et s’entrechoquent en courant…
Courant vers un but inconnu
Transportant leurs couleurs nues…
Ils se les échanges en parlant
Ou en se disputant,
Et tout cela a chaque instant,
En chaque lieu…

Et moi je suis au milieu, avec ma couleur et mes idées
Un jour j’en ai vu un bariolé,
Mais seul parmi tant d’autres
Je n’ai pas pu lui parler
100 autres m’ont bousculé…

Et dans cette tempête d’idée
Dans laquelle on se noie
M’en est venue une autre :
On s’en sortira pas…



***Ajout :***

...

dans le gris de l'hiver
qui doucement s'éface
je veux t'écrire ces vers
avant que tu ne te lasse
et dans mon rève infini
tendrement je t'enlasse
l'horizon se noircit
quand soudaisn je t'embrasse
puis je tombe sans frein
je ne vois plus ton visage

dans le gris de l'hiver
dans le noir de mon rève
dans le bruit de l'orage
entouré de carnage
je m'affale par terre
et contemple sans penser
ce visage a oublier

et soudais je sens que sous mes pieds
s'ouvre le gouffre de mes sombres nuits
pendant lesquelles je m'assieds
et comtemple, de mon regard, achevé
ces nuages pas préssés
d'une teinte violacée
sur un lointain fond bleu
que je laisse m'enchanter
a la place de tes yeux

***Ajout :***

pas un texte, un hurlement.

Le monde va mal,
Ça tu l'sais bien,
C'que j'dis, ça sert a rien,
J'le sais aussi.
Mais putain qu'est ce que ça fait du bien
De pouvoir parler
Des crises du schizo,
Des prises de la junkie,
Des déboires d'l'alcolo
De son passé battu,
De sa vie sans amis
De cette femme violée
De ses enfants perdus
De parents meurtriers,
Au propre au figuré
Des homos insultés
Mais putain qu'est ce que ça fait du mal
De constater encore
La drogue de plus en plus jeune,
Le viol de plus en plus de proches,
De plus en plus d'avortement,
Toujours cette douleur,
Toujours ce mal au c½ur
Toujours ces paroles inhumaines
Toujours ces actes barbares
Et toujours ces mots alignés
Qui ne peuvent rien
Qui ne peuvent rien dire
Qui ne sont même pas toutes mes pensées,
Encore cette difficulté
En plus de devoir assister,
Etre obliger de s'la fermer...
Encore subire
Toujours sans rien dire
Toute la crasse accumulée
Sur ce torchon
appelé humanité


***Ajout :***

Alix


Refrain :
Alix, elle vit pas au pays des merveilles..
Et puis, y'en a pas sept au monde, Alix,
Comme tout le monde, le matin, elle se réveille...
Elle reste pas au lix...

Le matin avec sa tartine, elle boit un bol de lix,
Parfois elle est préssé, et puis elle se salix,
Mais ça se voit pas parce qu'elle est jolix...
Quand on la croise, elle est toujours souriante, elle est toujours polix...

Refrain :
Alix, elle vit pas au pays des merveilles..
Et puis, y'en a pas sept au monde, alix,
Comme tout le monde, le matin, elle se reveille...
Elle reste pas au lix...

On peut pas dire qu'elle soit très grande, elle prends pas beaucoup de place,
Sauf dans mon c½ur, où elle a son palace
Et le matin quand elle se lève,
Mon c½ur d'un coup se gonfle,
Et m'interromps quand je ronfle, ' ?
Et je sens comme une envie sur mes lèvres...

Refrain :
Alix, elle vit pas au pays des merveilles..
Et puis, y'en a pas sept au monde, alix,
Comme tout le monde, le matin, elle se reveille...
Elle reste pas au lix...

Moi aujourd'hui, je ne sors pas du mien...
Je ne pourrais pas affronter encore une journée
Je sais que je ne me sentirai pas bien
Quand je serai face a elle, qu'on sera nez a nez
Et qu'encore une fois, je devrai me retenir,
me retenir de lui dire...
On verra bien demain...

Alix, elle vit pas au pays des merveilles..
Et puis, y'en a pas sept comme elle
Comme tout le monde, ce matin, je me réveille...
C'est aujourd'hui que je lui dit qu'elle est pas pareille...

***Ajout :***

Le hurlement du muet

Après m’avoir bercé de paroles,
Ou était ce des illusions ?
Cette vérité n’était elle que le symbole
D’une triste désillusion ?

Après m’avoir joué cette douce mélodie
Saurais-je au moins quelle était la fausse note ?
Ou alors ceci n’était qu’une parodie
Sortie de mon imagination trop sotte ?

Jamais alors ne sera comprise
Cette histoire d’un autre monde
Jamais alors on ne comprendra que je méprise
Ce qui m’a fait entrer dans cette ronde

Jamais je ne pourrais Hurler
Au monde ces vérités
Car jamais personne n’entendra
Mes Poumons se Vider de leur air
Jamais personne ne comprendra
Cette agonie qui Déchire la terre !

Le calme retombera
Comme ce poids sur mes bras.
La terre ne sera déchirée
Que par un murmure oublié.

La souffrance observée
Ne pourra être racontée
Que le jour ou un ange prématuré
Ne pourra plus être falsifié.

***Ajout :***

Non.

Est-ce sa faute s’il a vu ?
Si a un moment, il n’a pas pu
Comme tout le monde l’aurait voulu
Tourner la tète de l’autre coté,
Celui qui n’était pas ravagé ?
Est-ce sa faute s’il a vu ?

Est-ce sa faute s’il a vécu ?
Celui qui fut pierre pour se défendre,
Celui qui fut mousse pour étendre.
Celui qui fut brisé puis brulé.
Est-sa faute s’il a vécu ?

Est sa faute s’il est revenu ?
Arrachant à sa propre conscience
Le billet de retour vers l’espérance ?
Est sa faute s’il est revenu blessé,
Et les cheveux emmêlés ?
Est-sa faute s’il est revenu ?

Est sa faute s’il est la ?
A démêler ce qu’il ne comprend pas ?
A partager ce qu’on ne voit pas ?
Fortifié d’interrogations.
Se protégeant de leurs doutes.
Et des siens.
Est sa faute s’il est la ?

Est-ce sa faute si vous ne comprenez pas ?
Est-ce ma faute si tu ne comprends pas ?
Si tu ne vois pas ?
le jongleur continura de jongler.
et peut etre de choir
car la vérité est ce qui continue d'exister
lors ce que l'on cesse d'y croire.


***Ajout :***

Creer



Créer. Sortir du néant. Comme ici. Cette feuille blanche qui se noircit. Le résultat a peu d’importance, au fond. le fait même d’être a l’origine de quelque chose plutôt que rien. Faire ou défaire, construire ou détruire, le beau et le lait, qu’importe. Car s’il y a qqch, il y aura toujours quelqu'un pour défaire ou refaire, démolir ou reconstruire, enlaidir ou embellir. L’image de l’encre qui sort, qui jaillit d’on ne sait ou. Une thérapie. Une maladie. Un geste négligent. Car au fond, ce n’est rien. Ca peut être vu comme rien. Mais c’est beaucoup. Ca peut être vu comme une création, ou le reflet d’une pensée. Tout. Un sentiment, une émotion. La moindre de ces pensées –oui, la moindre- peut changer une, non plusieurs vies. Peut détruire. Peut (re)construire. Peut laisser indifférent. Créer. Le lien est la. Ecrire, c’est créer. Créer une pensée qui va changer, évoluer au cours de l’écriture. Puis si transmettre. Et détruire, construire. Ou laisser indifférent.
Exister. En être conscient ou pas. Mais être la. Et avoir son importance. Son importance de caillou, de stylo. D’être humain.
Qui sait.


Quelque chose plutôt que rien.
Créer
Exister
Construire, détruire, laisser indifférent.


***Ajout :***

La maison a pics


Parce que tout change. Mais qu’on ne s’en rend pas compte. Pas vraiment.


Je sui jeune. Je viens d’emménager. Bien sur, je ne pourrais pas tout vous raconter. Parce que j’ai trop changé. Que les souvenirs sont flous. Et que la manière de changer change.
J’ai sept ou huit ans. Je vais a l’école tout les jours avec mes parents. Le chemin est comme un parcours. Il y a la maison des chiens. La maison- château.
Et plein d’autres. Mais la plus belle, la plus intriguant, celle devant laquelle on s’arrête tout les jours, c’est la maison des pics. Pourquoi celle la ? surement a cause des pics dorés sur le grillage. Cette maison m’attire. Des souvenirs comme ca, j’en aurais plein. Et cela fera mon enfance. Les parties de billes. Les « pog’s »le réfectoire de l’école primaire. Le prof. Le roller. Les injustices. (j’avais vraiment trouvé la réponse a cet exercice de maths, Mr Pequegnat, mais vous ne m’avez pas cru.) la ou je veux en venir, c’est que tout ces événements…
J’ai a peu près le même âge. Et il y a ce grand, Rémi, dans la cour avec nous. C’est un adulte. On ne sait pas pourquoi il est la. Mais il sait presque tout faire. Il fait du basket. Mais le mieux, c’est qu’il jongle. Alors on va tous lui demander de nous apprendre. Au bout de quelques jours, j’y arrive. « Regarde Rémi, je le fais en marchant ! » je compte, pour savoir combien de fois trois lancers je peux faire.
Tout ces événements, donc, contribuent a la formation de la personnalité, et de l’imagination. Et cela continue ensuite.
Après quartes années de collège un peu plates pour mon développement et épanouissement personnel, j’arrive au lycée. J’y arrive. M’y voila. Imaginez que vous vivez dans un appart gris, depuis quatre ans. Que vous ne mangez que du riz. Pendant quatre ans. Et puis un beau jour, vous emménagez ailleurs. Une grande maison, avec beaucoup de couleurs, des papiers peints avec des motifs, les couleurs de l’arc en ciel et les autres, du beau, du moins beau, mais des couleurs et de la diversité. C’et ce que je ressens. Je vis autour de cette couleur. J’embrasse cette couleur. Je ne fais qu’un avec cette diversité. Je l’aime. Je la hais. Et enfin, je me découvre, je ne suis plus terni par le gris qui m’entoure. Je suis révélé par le sombre et le vif. Mon esprit demeure éveillé. Fragile et écorché. Solide comme le roc. Se construit. Mais sur des bases fragiles. Oui. C’et elle l’origine de la base fragile. Parce qu’elle m’a affaibli. Puis renforcé. Puis je me suis rendu compte qu’elle ne m’avait pas renforcé en fait. Alors j’ai du me renforcer moi-même. Mais ca, c’est plus tard. Beaucoup plus tard.
Une année ou j’ai trébuché. Ou je me suis tenu droit. Ou j’ai écorché les autres. Ou j’ai titubé. A coté des autres. Ou je suis tombé. Ou je nous ai relevés. Mais ca a pris du temps et des sacrifices. J’en parle beaucoup. Parce que ca a beaucoup compté. Une année bizarre. Bien. Mais bizarre. Elle est d’accord. Non, ce n’est pas la même « elle ».tout ca pour dire que mon chemin est devenu plus clair, a partir de cette année. Il n’était pas encore tracé. Mais planifié. J’avais encore beaucoup a faire avant de me retrouver sur un chemin praticable. Haha. C’et de ta faute. C’est toi qui m’as mis toute ces ronces sur le chemin. Et le pire, c’est que je ne saurais jamais si je dois te remercier, ou te haïr pour ca. Mais je m’égare.
Je pense trop. A tout ca en tout cas. Mais ca ne peut pas faire de mal un peu de rétrospection…
Une année bizarre…
Je disais donc. La ou je veux en venir, c’et que… je me suis créé plusieurs mondes, au cours de ma vie. Les transitions ont peut être été brutales, je ne sais pas. Mais on ne peut pas se construire un monde et l’oublier. Il sera toujours la. Quand il faut et quand il ne faut pas. Il sera la parce que c’et une partie de soi. Chassez vous vous même, vous reviendrez en temps voulu. Et la ou je voulais en venir, c’et que… quelle que soit l’importance de ces mondes qu’on se construit, que je me construit, on en refais d’autres par-dessus. Et que ca fait bizarre quand on se rappelle de son passé. Sisi, attendez, il y a un sens. Ca arrive. Ce que je veux dire, c’et qu’aujourd’hui, j’ai eu une journée typique de ce que j’ai vécu dernièrement. Avec des amis, on devient grands, l’une d’elle a une chambre a paris, on va l’inaugurer. Un verre de cidre, de quoi manger, bon, je ne vais pas tout raconter, il y a toute une vie a expliquer. Mais ma vie actuelle. Et au retour, en zappant les détails, j’ai pris un autre bus que celui que je prends d’habitude.
Et il me dépose plus loin de chez moi.
Et la ou je veux en venir, c’est que le chemin a pieds est celui qui menait a l’école primaire. Je l’avais déjà pris plusieurs fois. Et j’étais passé devant la maison a pics. Et je repensais a tout cet imaginaire que je m’étais créé étant plus jeune. Peut être même que je sais pourquoi j’ai été inconsciemment attiré par cette maison. Parce que le grillage est tout noir avec les pics dorés, déjà. Ca fait un contraste de couleur qui attire l’½il. Mais aussi parce que le grillage est en fait une plaque de métal unique peinte en noir. Opaque. Il n’y a pas de trous, comme dans de nombreux grillages. Mais la n’est pas la question. J’était déjà souvent passé devant, et j’avais longuement réfléchi a tout ce qu’elle représentait pour moi.
Et aujourd’hui, donc, je suis dans la rue, je marche vers chez moi. Je vois une famille, qui est sur le trottoir. Le père qui fait un signal a sa fille, qui court pour le plaisir de courir. Elle était à l’autre bout de la rue. La petite s½ur en admiration devant sa grande s½ur, parce qu’elle court vite. La fille qui dépasse son père. Pour le plaisir de courir. Les détails sont importants. Parce qu’ils montrent une scène tout a fait banale. D’une famille qui a l’air épanouie. Une scène qui fait sourire, et qui peut dégriser une journée. Mais la, le choc. Je me retourne, pour profiter encore un peu de ce moment d’indiscrétions d’une vie qui n’et pas la mienne. Et ils rentrent dans la maison à pic !

Et je reste bouche bée. Parce que l’imaginaire de mon enfance s’est évanoui d’un coup sous l’exemple de cette scène. Parce que le monde est devenu autre pour moi. Parce que les mystères, l’étrange, l’incompréhensible, tout ce que l’on ne comprend pas étant jeune, et qui nous pousse a l’admiration et a la curiosité, a l’exemple de ce portail, disparait. Ce portail ne peut plus rien signifier pour moi. Parce que le rêve est atteint. Coluche était tout a fait dans le vrai. « les gens croient que les rêves sont fait pour être réalisés. C’et ca le problème avec les rêves : ils sont fait pour être rêvés. » et la, mon rêve s’est évanoui. Le rideau a été levé. La révélation a été faite.
La, j’ai envie de parler d’une interprétation de ma part de « big fish » avec laquelle ma cousine n’était pas tout a fait d’accord. A propos de la ville ou on lui a enlevé ses chaussures.
Je ne me souviens plus le nom. Si. Spectre. Pour moi, c’est la représentation du rêve. Le rêve qui ne peut être réalisé. Il le dit d’ailleurs lui même : il ne peut pas rester a spectre. Spectre représente le rêve, et il ne peut pas l’atteindre. Il l’effleure juste. Et le chemin pour l’effleurer a été difficile, passant par la forêt, les toiles d’araignées, et de nombreuses choses. Seul le gros poisson peut y arriver. Plus tard, je ne me souviens plus si c’est le héros ou le fils, y arrive. En voiture. Juste en conduisant. Et la, il trouve spectre délabré, en ruine. Parce qu’elle est accessible. Si un rêve est accessible, il se brise. La, mon imaginaire s’est évaporé, brisé. Ca m’a fait un choc. J’ai senti un gouffre sous mes pieds. Je crois que j’ai perdu une partie de mes fondations. Mais du coup, je me suis rendu compte que je pouvais marcher seul. Bien sur, je le savais déjà. Mais la, j’ai coupé un cordon de plus.

Haha. C’est si peu. Et tant a la fois. Et en plus de tout ce que j’ai dit, pour finir sur un decrescendo, je trouve ca dommage. Parce que peu de choses peuvent remplacer l’imaginaire que l’on avait quand on était enfant.

Joyeuses pâques



***Ajout :***

[noName]


Pourquoi ne l’ais-je pas dit…
La peur, surement.
Peur que tu ne répondes pas.
Peur que tu ne m’embrasse pas.
Que tu m’en veuilles, peut être,
De ne pas être avancé bien plus tôt
Vers ce paradis.
Que tu n’aime pas le son de mes mots.

Peur que tu aies peur, aussi.
Tu connais la portée des mots.

Je trouverai le courage, et pas que par écrit
La douceur coulera de ma voix
Quand le moment sera choisi.
Je me jetterai à l’eau, sans couler.
S’il avait fallu que je me noie,
C’aurait été en me perdant dans tes bras
Dans la profondeur de ta voix,
Ou submergé par ta présence.
Tu es bien plus belle que les mots.

Je t’aime. Tu le sauras bientôt.

(nb: hum, ou pas. :( )


***Ajout :***

cendres de mon être


Le vent qui fume, se consume.
L’histoire d’un mec qui se réveille...
Autant vous le dire, c’est moi.
Un mec sans trop d’ambitions, pas plus qu’un autre.
Mais qui voudrais bien un peu plus que ce qu’il a,
Question de temps.
Y’a pire, y’a mieux, y’a moins bien,
Ca d’pend des jours. Voire des mois, voire des ans,
Tout dépend du vent.
Tout s’arrange, tout empire, tout change,
Et ca dérange.
Globalement c’est pas grave,
Mais parfois ca devient
D’une importance capitale, voire vitale.
La pluie tombe et me relève,
le feu brule et me protège,
la terre m’a accueillie et me rejette.
Pas trop d’ambition, surtout.
Les mots se mélangent et me déchirent
Entre pensée, passé et vérité
Mes cheveux s’emmêlent.

les maths sont partout,
la vie reprends son cours.
La logique n’existe pas
Pas pour tout le monde
Tantôt elle se voit
Tantôt, elle devient sombre.
Cherche pas, je comprend pas
Ou est-il ? , il est la.
Pourquoi ?, parce que
Pourquoi ?
Oula...
A quoi ca rime, tout ca ?
Pas a grand chose, les mots sont cachés.
Et les réponses la dedans ?
Elles sont truquées.
Pas trop d’ambition, mais quand même
J’aimerais bien qu’on recommence...
Qui ca « on » ? Comment ca « recommence » ?
Bof... j’avais envie.
Un dictionnaire, et c’set pas dur
Et puis prendre l’air,
Pas de mal a une mouche
Ca me traverse l’esprit, c’est pas compliqué
Juste un peu le bordel,
faut pas trop en demander.

Bon, faut que j’aille dormir...
Obligation bac
‘n nuit
Modifié en dernier par Le Camé Jongleur le jeu. mai 08, 2008 12:14 am, modifié 11 fois.
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Il marchait sur un tremblement de terre. Tu sais, l'homme avec un parapluie. Il avait l'air serein.
Ando
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Message par Ando »

J'ai bien aimé le premier texte, la sorcière ressemble à celle dans Chihiro.
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Le Camé Jongleur
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Message par Le Camé Jongleur »

on m'a déja dit que ce texte faisait penser a miyazaki...
mais je n'ai pas vu le voyage de chihiro.
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ema
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Message par ema »

Tes textes sont si criants d'exutoires, je m’y reconnais un peu car certaines descentes en l’enfer de l’autre pour remonter ou absorber son mal m’es connu.
Pour moi aussi les nuits n’ont pas souvent étaient un repos,
Ou on aime se laisser glisser et enlacer par les ailes du sommeils,
Que d’ombres d’autres viennent quand tu souhaites être faible,
Souvent aussi j’aurais aimé me poser sur le cousin d’un corps,
Qui loin d’être enveloppant devenait emprisonnant.
Lorsque tu pense qu’il va arriver un répit,
Tu te rends compte que cette accalmie,
Est un leurre pour d’autres heures.
Baisser les bras, tu n’en as pas le droit,
Etre las il ne le faut pas,
Monte plus haut prendre une bouffée de joie,
Paraît étranges pour tous ceux qui ne font pas comme toi,
Pour tous ceux qui ne se perdent pas pour se trouver,
Courage car un jour tu sera arrivée,
Et la tu pourra vraiment apprécier,
Je te souhaite fort cela,
Car tu sera fort et riche de tout ce que tu as ramassé.
Merci de tes écris qui sont des cris,
Et des appels à la vie d’un incompris qui as compris.
C’est joliment écrit et agréablement lu.
Celui qui, aprés avoir été négligent,
devient vigilant,
illumine la terre comme la lune émergeant des nuées.
Bouddha
Le Camé Jongleur
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Message par Le Camé Jongleur »

j'en ai rajouté 2 a la fin. pour ceux que ça intéresse. (ou p'tetre pas, mais c'est pas grave, moi j'men fous et démerde toi avec ça.)
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KeiJiN
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Message par KeiJiN »

Ouah ! Excellente tes paroles de chansons, merci de me faire tripper avec ma guitare :)
"Je préfère vivre pauvre avec mon âme que vivre riche avec la leur" Ridan
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