[Galerie] Mes oeuvres ?

103e s'est émerveillée du côté artistique de l'Homme. Qu'en est-il du vôtre ? Faites partager vos oeuvres, écrites, visuelles ou auditives. <br /><font color="red">/!\Attention !/!\</font> Veillez à ne poster que vos propres créations. Lire le topic sur les droits d'auteur avant tout.

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:: Eléa ::
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[Galerie] Mes oeuvres ?

Message par :: Eléa :: »

Le mal est fée.

Mélanie,

Déjà un petit moment que je ne t'ai pas parlé.
Et que mes petits mots n'ont pas pu saignés.
Le temps passe, il coule entre mes doigts.
Et je voudrais l'arrêter, juste pour ne pas oublier.
Oublier que je t'ai aimé, que toi aussi tu m'as aimé.
Oublier tous ces moments passés avec ma petite fée.
La mémoire se troue, et commence réellement à s'effacer.
Je hais les gens qui disent qu'avec le temps on oublit tout.
Tu sais Mélanie, ils ne mentent pas, j'oublis ce souvenir.
J'oublis la douleur de t'avoir perdu comme au premier jour.

Mélanie, je veux retrouver la douleur qui me rappelle ton visage.
Cette grimace de malaise qui moule mon visage et le transforme.
Comme le jour ou un coup de téléphone m'a annoncé ta mort.

Mélanie, tu ne m'as pas laissé de moments pour te dire aurevoir.
Tu sais, je devais venir te voir, mais toi aussi le temps t'a trahi.
Je n'avais pas mit les pieds dans une église depuis 3 ans.
Le monde qui est venu te rendre homage m'a touché petite fée.

Mélanie, tu sais, on avait un banc spécial, nous, tes amies...
On pouvait voir l'ensemble de l'église, et tous ces gens pleuraient.
Fallait être forte, pour ne pas faire comme eux,
rester forte pour tes parents.

Mélanie, ta soeur nous a déchiré le coeur,
mon Dieu qu' elle était belle.
Mon âme criait si fort petite fée, je hurlais de l'intérieur,
mais tu n'as jamais entendu.
Le blanc de ton cercueil m'aveugle encore aujourd'hui.
Cette photo que même tes parents n'ont pas voulu
prendre dans leurs mains...
Me hante...ma fée, comme ces monstres dans les
contes pour enfant.
Le visage de ta mère, son regard qui ne s'est jamais
posée sur cette boite blanche.

Mélanie, est-ce que tu te résumes seulement
en un rectangle taillé sur mesure ?
J'ai regardé ce cercueil, j'ai rêvé qu'il s'ouvre,
et que tu me sautes dans les bras.

Mélanie, dit-moi, pourquoi étais-tu devenue ma meilleure amie ?
Tu sais, maintenant tu deviens mon meilleur cauchemar.
J'ai un goût de mort dans la bouche,
et une mélodie funèbre aux oreilles.
Pourquoi faut-il que les chansons symbolisant
la mort me fassent penser à toi ?
Je sais que cette histoire se répette,
je sais que je ne suis pas seule sur cette planète.
Mais tu n'es plus là, tu ne foules plus ce monde, et tu es sous terre.

Mélanie, je ne t'imagines pas bouffée par les vers,
tu es un ange toi.
Personne n'a le droit de te toucher, ni même de manger ton corps.

Petite fée, ne te laisse pas faire,
tu as perdu la vie, ne perd pas ta chair.
Tu sais, ils n'ont pas voulu qu'on ouvre ta boite,
mais moi je voulais te voir.
Parce que, Mélanie, je ne me souviens pas
de la dernière fois que je t'ai vu.
Il paraît que tu étais aussi blanche que ce
qui te cacher aux yeux des autres.
Mais ma fée, le blanc, c'est la pureté,
c'est l'immaculé, tu devais donc être belle.
Tu étais enfin ce que tu as toujours été, innocente, et si pure.
Mes lèvres se sont écrasées sur ton cercueil,
comme une voiture contre un arbre.
J'ai encore ce goût de mort, je me réveille avec,
je m'endors avec.
Seulement, je ne m'en rends même plus compte, j'oublis.



Pause.



Je te vois laver ces carreaux au lycée,
c'était ça ou l'heure de colle.

Mélanie, maintenant c'est la pluie qui lave ta sépulture.
Et les carreaux au lycée s'encrassent, comme tes souvenirs.
Je stocke, pour ne pas t'effacer de mon cerveau,
pour t'aimer comme au premier jour.
Je me bas contre la montre, mais la grande aiguille va trop vite.
J'en ai une autre d'aiguille, mais celle là est dans mon coeur.

Mélanie, j'ai encore cette image en tête,
celle de ta descente sous terre.
Ces hommes qui ont posé ta boite blanche délicatement au sol.
6 pieds sous terre, avant même d'avoir atteint le 7 ème ciel.

Une pelle, deux pelles, trois pelles, j'ai fermé les yeux.

J'ai fermé les yeux sur la réalité petite fée, tu n'es pas morte.
Tu n'es pas dans cette boite,
j'ai toujours ton numéro dans mon répertoire.

Mélanie, il y a que la vérité qui blesse,
et aujourd'hui je suis blessée.
Aujourd'hui je sais, j'ai ouvert les yeux 3 ans après,
et tu es décédée.

Mélanie il me reste quoi à par une photo et quelques mots de toi ?
Tu ne m'as laissé que des larmes et de la tritesse,
un immense gouffre.
Oh, non je mens ma fée, tout ce que je dis n'est pas vrai.
Tu m'as laissé une amitié, des moments de joie,
du soutiens et de la force.
Même si la faucheuse t'a prit la vie, elle ne m'a pas encore appelé.

Mélanie, je reste là, regarde, ses airs fièrs que je me donne.
Je veux devenir quelqu'un de bien, parce que j'arrive avec rien.
Bientôt je n'ai plus vu que la terre recourvrir ton tombeau blanc.
Et ce n'est qu'à ce moment là que mes yeux se sont ouverts,
remplis de larmes.
J'ai eu mal ? Pourquoi j'ai eu mal ? Pourquoi tout le monde pleurait ?
Et surtout, pourquoi tes parents n'ont pas
une larme sur leur visage ?
Pourquoi Charlène nous souriait-elle ?
Pourquoi n'ont-ils pas craqué ?
Tant de questions qui m'ont persuadé que tu n'étais pas morte.
Mais après 3 ans absence,
je me dois de comprendre que tu es partie.

Mélanie, la date de ta mort approche, et j'ai le coeur qui ralentit.
Et je ne veux plus avoir cette empreinte de peinture sur mes lèvres.
Quand j'ai embrassé ta boite, j'ai embrassé le fait que tu es morte.
C'est maintenant que je m'aperçois que ce jour là,
je t'ai dit aurevoir.

J'ai bien connu ta vie Mélanie, maintenant que je connais ta mort.
Il est temps que je connaisse le dueil,
aussi dur que cela puisse être.

Lache ma main Mélanie, lache moi ! Lache moi s'il te plait.
J'ai d'autres personnes pour me guider maintenant,
merci pour tout.
Je ne veux garder que le bon, sans oublier ta maladie,
sans oublier tes cheveux blond.
Tu es là, dans mon âme, dans mon corps,
alors ne capture pas mon soma.
S'il te plait petite fée, s'il te plait Mélanie, laisse moi.
Petite fée, j'ai besoin de marcher seule maintenant.
Tu seras toujours ce remède à mes doutes.

Tu seras toujours cette force silencieuse dans mon coeur.
>>Elle voulait que je me sabote mais elle ne savait pas que j'irais si loin. Parce que là, si je vous raconte tout ça, c'est aussi pour lui obéir. Pour être complètement sabotée.<<

Entre Ombre et Lumière
sylfirez
Fourmi éleveuse
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Message par sylfirez »

ouahh, on s'insere vraiment dans ton textes, c'est bien triste mais c'est super bien écrit, on aurait dit que c'était ton coeur qui écrivait, en tout cas simplement bravo :kiss:
n'aller pas sur ce site http://gcasale.free.fr/viva.htm
allez sur celui la
http://chateauxforts.over-blog.com/
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